Être portraitiste, c’est aller à la rencontre de l’autre, être curieux de qui il ou elle est, apprécier la diversité des physiques, des tempéraments et s’en nourrir.
Dans ma vie de tous les jours, j’adopte une démarche de portraitiste et de journaliste. J’aime écouter l’histoire des gens et les raconter en images. Ces images qui feront ressortir le meilleur d’eux-mêmes, leur vérité aussi. Les visages, les histoires, les accomplissements des autres m’inspirent. L’humain me passionne.
L’entrepreneuriat et la place des femmes dans la société sont aussi des thèmes qui ont naturellement nourri ma pratique. Du portrait au reportage, la photo d’entreprise et éditoriale a ainsi prédominé dans ma carrière de photographe et continue de représenter la plus grande part de mon activité.
Il n’y a pas de recette magique pour réaliser un portrait. L’expérience m’a appris que la beauté du sujet, ce qui fait qu’il ou elle est photogénique, se niche au creux de sa confiance.
Quand je rencontre quelqu’un pour un portrait, je suis d’emblée sensible à son énergie et à la confiance qui se dégage de la personne.
Une partie de mon travail consiste à révéler cette énergie et cette beauté, que l’on a tous. Mais tout le monde n’est pas spontanément à l’aise lors d’une séance de portrait. C’est la sincérité qui prime. J’aime le contact humain. J’échange et je m’intéresse sincèrement à mon modèle. Je le rassure le cas échéant en faisant quelques tests. Nous discutons ensemble de ce qui apparaît à l’écran, pour mieux désamorcer sa gêne devant l’objectif. L’échange, l’humour ont souvent raison de cette gêne passagère. Je fais les choses sérieusement sans me prendre au sérieux, toujours dans le but d’obtenir la meilleure image possible.